Quantcast
Channel: Le Gravier Cosmique
Viewing all articles
Browse latest Browse all 61

Nemesis 128

$
0
0
Le mot « Nemesis » est extraordinairement populaire. Une simple recherche sur un moteur internet montre qu’il est utilisé pour à peu près tout, parfois de façon très éloignée de son sens, simplement pour la beauté de ses sonorités. 

Pourtant lorsque Nemesis fait exploser le nombre de pages trouvées en rapport avec l’astronomie, ce n’est pas pour parler du petit objet n°128 qui va faire l’objet de ma chronique, mais de quelque chose de beaucoup plus mystérieux et plus effrayant (inspirant ainsi les mêmes sentiments que la déesse primordiale qu’elle représente) : une étoile compagne de notre soleil qui reviendrait périodiquement à sa portée en causant des catastrophes définitives sur son passage : mondes en collision, perturbations gravitationnelles, bouleversements terrestres, nuits inopportunes, phénomènes célestes… Bref : un chien dans un jeu de quilles qui fait rouler les planètes - et nos yeux - hors de leurs orbites.
La question qui met tout le monde sur les charbons ardents est : Nemesis existe-t-elle ? Est-ce que simplement elle pourrait ? Et si vous n’avez jamais entendu parler d’elle, c’est simplement que vous avez essayé sur l’un ou l’autre de ses petits noms : Nibiru, Planete X, Tyché…  ça y est, vous venez de la remettre…

Notre propos n’est pas de répondre à cette question de l’existence physique du soleil compagnon, mais de montrer que « Nemesis » existe bel et bien en nous et dans nos craintes ataviques. Et qu’elle n’est pas prête d’en être délogée. Car Nemesis est juste le nom grec que nous n’utilisons plus, en lui préférant d’autres noms plus modernes, mais qui recouvrent des réalités psychiques durables et toujours fort vivaces… Voyons cela.

Nemesis, ça veut dire quoi ?

Il y a environ quatre significations qui sont relevés dans les dictionnaires (anglais, car les français font plus court) :
  • Une source de souffrance ou de ruine.
  • La justice rétributive dans ses oeuvres
  • Un opposant qui ne peut ni être battu ni surmonté, un ennemi juré
  • La déesse grecque de la justice rétributive ou de la vengeance.

Dans la mythologie grecque, Nemesis qu’on appelait aussi la déesse de Rhamnous (ou Rhamnousia), - un sanctuaire au nord de Marathon - incarnait l’esprit de rétribution divine envers ceux qui se livraient à une excessive démesure et à l’arrogance.

Le nom de Nemesis vient du verbe grec nemein qui signifie « donner son dû ». Le terme est souvent employé pour désigner le pire ennemi qu’on puisse avoir, normalement quelqu’un qui est notre exact opposé, tout en présentant quelques similitudes.

La forme de l'amour, c'est la haine ou l'antagonisme
Certains commentateurs suggèrent que Nemesis pourrait n’être simplement qu’un ennemi mais qu’avec Nemesis, nous pourrions nous opposer ou combattre quelque chose qu’une autre personne nous renvoie de nous comme un miroir, et que nous refusons de voir sur nous-mêmes. Pris dans ce sens, il s’agit presque uniquement d’une forme négative de projection. Nous projetons toutes les caractéristiques que nous détestons sur une personne, qui nous les renvoie, et alors nous la considérons comme une ennemie (c’est l’Ombre jungienne).

En tant qu’agent rétributeur voué à rétablir un équilibre (dont nous ne savons pas tout), Nemesis nous délivre une part de destin qui ne nous plait pas forcément.
Fille de la déesse primordiale Nuit (Nyx), Nemesis dans sa forme originelle était considérée comme une force impersonnelle mystérieuse, terrifiante et implacable, traquant les comportements indignes, retirant toute bonne fortune ou chance indue (non méritée), punissant les crimes, afin que règne partout l’équité dans la société. Son rôle : faire en sorte que l’humanité respecte les lois naturelles qui maintenaient en place l’ordre de l’univers (à ce titre, l’étoile soleil compagnon hypothétique à qui on a donné ce nom est intéressante, par jeu de renversement tout à fait commun, on a fait d’elle non plus celle qui maintient l’ordre de l’univers (notre système solaire) mais celle qui le détruit).

Lors de l’avènement du patriarcat, la figure de Nemesis, cessa d’être celle de la rétribution divine d’une justice équitable pour basculer simplement vers la vengeance et la colère, d’une façon qui rappelle « curieusement » celle de Lilith, dans la tradition hébraïque. Elle affiche alors une attitude d’indignation vertueuse à qui toute injustice est insupportable, et qui réclame sa rectification avec colère.
Et si, Nemesis a toujours une épée, et toujours autant de succès...
Uma a une fort belle conjonction Nemesis-Pluton qui arrose plusieurs planètes personnelles !
Le fait que l’Ombre jungienne ait déjà été associée à la Lune Noire n’invalide pas forcément le rôle de Nemesis. Un même concept moderne comme l’Ombre peut avoir été décelé et personnifié chez des peuples différents et à des époques différentes. Cela renforce simplement la validité du concept en tant que composante humaine. La déesse romaine Fortuna par exemple serait une  personnification exclusivement positive de la « chance », tandis qu’avec Nemesis il s’agit d’une personnification (devenue) négative : la malchance, la ruine.

A la base, il existe seulement une crainte profonde née de l’incompréhension des causes des événements qui nous échoient. Toute cette réflexion sur l’ordre naturel présupposé du monde et ses lois invisibles et mystérieuses ont fait le succès d’une autre doctrine très proche née dans un autre coin du monde et qui est celle du karma. Il souffre d’ailleurs de la même dégradation jumelle irréductible que Nemesis. Il signifie : rétribution des actes (quels qu’ils soient) et il est lui aussi compris comme une « punition ». De la même manière, Nemesis est le policier de l’ordre du monde grec et elle finit par ne représenter plus rien d’autre que tout ce qui s’oppose à notre désir de toute puissance, comme on peut le déceler dans les mythes.

Une légende rapporte que ce n’est pas Léda (mère de la belle Hélène) que Zeus a violée sous la forme d’un cygne, mais bien Nemesis transmutée en oie elle-même, qui a tenté de lui échapper plusieurs fois. Robert Graves souligne que cet acte présente symboliquement le fait que dorénavant (et contrairement à l’ordre ancien) Zeus entendait concentrer dans ses mains tous les pouvoirs de la loi divine, en décidant seul de ce qui était bien ou mal. Ce « putsch » est l’illustration imagée du changement de régime du matriarcat vers le patriarcat, et de la transition de tous les pouvoirs d’autorité, d’ordre, de loi et de morale vers le masculin. Par voie de conséquence, c’est aussi le moment où les anciens tenants de l’ordre et de la loi comme Nemesis sont « écartées »…

Rapprochements avec d’autres astéroïdes ou objets astrologiques

Nemesis qui « paie aux hommes leur dû » a quelque chose en commun avec la notion de dette karmique qui est rattachée à la Lune Noire dans l’astrologie karmique. Le dû et la dette sont une seule et même chose. L’idée d’une dette qui vient normalement toujours en rapport avec un « trop perçu » ou un avantage momentané qu’il faudra rétablir ultérieurement. C’est cependant plus proche de la régularisation énergétique que de l’idée de « dette karmique » telle qu’elle circule actuellement. La dette karmique est presque toujours envisagée comme une dette de comportement (imaginaire) envers quelqu’un. A ce titre, la Lune Noire semblerait ici totalement relationnelle.

A l’origine, Nemesis ne gère pas les problèmes interpersonnels, puisque son créneau et l’ordre et l’équilibre du monde (comme la Maat égyptienne), peut-être s’inquiète-t-elle davantage de nos actes en ce qu’ils perturbent le maillage du Tout, plutôt que de notre évolution personnelle et de nous juger comme des individus en évolution.

La proposition que j’ai trouvé d’associer Nemesis en tant qu’astéroïde relationnel à l’Ombre jungienne (projection négative de nos défauts sur un tiers) et qui cadre avec la notion d’ennemi juré, peut séduire un certain nombre de personnes préférant travailler avec un corps physique céleste plutôt qu’avec un point mathématique. Ici encore la Lune Noire s’est vue confier ce rôle dans la psycho-astrologie cette fois, de nous faire travailler sur notre Ombre. 

Depuis mon étude de différents auteurs sur l’astéroïde Lilith et sur leurs propositions, je n’appelle plus la Lune Noire « Lilith ». Je pouvais maintenir la confusion tant que je n’avais pas d’information supplémentaires, je les ai toutes  publiées au Bulletin n°62 (Lilith déesse irée). Ceci me donne l’occasion de dire un mot de la colère de Lilith et de la vengeance de Nemesis. On a vu que Nemesis, depuis sa destitution n’aurait supporté aucune injustice, réclamerait rageusement le paiement des fautes, et s’adonnerait à la vengeance. Chacun connait l’adage « vengeance n’est pas justice ». Dans la vengeance, on réclame égoïstement le remboursement de son préjudice personnel et cela n’a rien à voir avec l’ordre cosmique, sauf à considérer que l’univers s’arrête aux frontières de sa personne... « œil pour œil, dent pour dent ». Le curseur est situé très bas. 

On trouve parfois que les gladiateurs romains vouaient un culte à Nemesis. Parce qu’ils souhaitaient fondre sur leur opposant comme le malheur et la ruine ? La vraie question est pourquoi ces esclaves combattants n’imploraient-il pas simplement Nike la déesse de la victoire ? En effet, vaincre ou mourir, était leur devise de fait. S’ils étaient victorieux, ils restaient en vie… Mon opinion est que c’est en raison de leur statut d’esclave. Un soldat libre prie Mars ou Victoria, un esclave prie Nemesis… Pourquoi le ferait-il, s’il ne ressentait une profonde injustice de la perte de son statut d’homme libre, ou de l’obligation de tuer pour survivre un peu et pour l’amusement d’un peuple dégénéré ?... 

On sait de Lilith, que c’est celle qui a dit « non », qu’il y a en elle le refus de la soumission, le refus des inégalités (dont elle pâtit), le refus de l’amour ou de la maternité s’il est au prix de ce qu’elle estime être sa dignité. La colère qu’elle ressent à « n’être pas choisie » par rapport aux Eve, la colère d’être automatiquement prise pour un être inférieur (alors que techniquement, sa nature même d’ange conscient incarné l’en éloigne), tout ceci ne peut prendre place que dans un monde d’inégalités flagrantes et irritantes. Nul doute qu’elle a dû prendre Eve pour ignorante et répugner à la voir se laisser manipuler. Ce à quoi elle trouve le remède immédiatement en lui donnant… le fruit de l’arbre de la connaissance. C’est pour cette raison qu’elle est honnie. Dans n’importe quelle religion patriarcale qui soit : la noirceur et le mal sont projetés sur tout ce qui s’oppose et se dresse face à cet ordre établi. Toutefois ordre établi d’une société humaine n’est pas forcément cependant un ordre juste et équitable, ni un ordre « divin ». Ceci Lilith et Nemesis le savent et en sont  profondément agressées, là où d’autres le souffrent plus en silence, ou tentent de trouver un moyen de s’en sortir autrement. L’intransigeance est un facteur qui les rapproche.

Nemesis n’est pas une copie conforme de Lilith ou de la Lune Noire ou d’une interprétation très premier niveau de l’astéroïde Karma. Nemesis ne se sert pas du « non » comme arme de pouvoir. Nemesis est probablement en colère pour d’autres motifs que l’amour qu’elle ne reçoit pas. Comment peut-on tomber du maintien de l’ordre cosmique à la vengeance ? Nemesis qui s’arc-boute sur des exigences, n’est-elle pas simplement décidée à ne rien laisser passer à ses remplaçants ? On peut l’imaginer facilement comme un magistrat d’envergure qui se retrouve à devoir accepter un reclassement d’huissier exécutant les saisies… Si Nemesis était humaine, je gage qu’elle pourrait être un peu « irritée » de ces « remaniements » qui ont perturbé un ordre qu’elle incarnait et dont elle était la garante. Il y a bien des déesses qui ont incarné une certaine idée de la justice chez  les Grecs : Themis et sa fille Dike, Astrée… Toutes sont représentées avec le glaive et la balance qui sont des attributs liés à la fonction (un thème d’exemple à leur sujet dans le Bulletin n°59). Et leur nombre laisse penser que la Justice n’est qu’un ministère comme un autre, avec un peu de turnover…


Thèmes d’exemple Klaus Kinski et Werner Herzog

L’astéroïde Nemesis porte le n°128, il a été découvert le 25 octobre 1872, il fait partie de la ceinture principale, et orbite en un peu plus de 4 ans et demi. Il fait partie des plus grands astéroïdes, au 33e rang (de la ceinture, il y en a de beaucoup plus grands dans la ceinture de Kuiper et parmi les candidats au statut de planète naine).

L’utilisation des astéroïdes incline à leur accorder un sens beaucoup plus restreint que la riche variété des planètes, donc il est envisageable de proposer des mots clés comme : ennemi, infortune, vengeance ou bien justice implacable, et rééquilibrage sévère. 


Pour essayer d’apprécier le fonctionnement de Nemesis en tant qu’astéroïde relationnel spécifique à des relations compliquées, je présente les thèmes de l’acteur Klaus Kinski et du réalisateur Werner Herzog. Ce dernier a réalisé sur leur relation un film documentaire intitulé « Ennemis intimes » qui me parait prometteur pour l’étude. Leur collaboration répétée, tout ayant produit des films marquants et salués par la critique (comme Aguirre ou la colère de dieu – la colère divine…) reposait sur des liens extrêmement tendus et limite violents.

Herzog
Le thème de Werner Herzog est monté à 12h TU, car son heure de naissance n’est pas connue. Ne pas tenir compte des maisons.



Faute d’heure, les maisons ne peuvent pas servir pour l’interprétation. Relevons cependant très brièvement dans le thème du réalisateur quelques points qui méritent d’être soulignés :

Le Soleil est proche de l’astéroïde Nemesis lui-même proche de Mars, il y a donc la possibilité théorique d’incarner activement quelque chose de cet ordre. En Vierge, l’intransigeance némésienne pourrait être particulièrement renforcée car le signe va dans le sens de cette facette de l’astéroïde.

Ce soleil est au carré de Saturne et d’Uranus (un peu loin entre eux pour faire une conjonction indiscutable), cet aspect est cependant susceptible d’apporter des difficultés avec soit des représentants de l’autorité, soit des personnes fantasques et hors-normes. Le maître des deux signes (Vierge et Gémeaux) montre que les désaccords se produiront sur le plan des idéaux, des idées.

Le Vertex est logé entre la Lune et Jupiter en Cancer : les personnes qui sont natives de ce signe, et colorés par la Lune ou Jupiter sont susceptibles de constituer une « rencontre décisive » pour le cinéaste. 

Kinski
Le thème de Kinski présente une conjonction Nemesis Jupiter en Verseau (Air). Ce sont les idéaux et la philosophie de Kinski qui peuvent lui valoir des inimitiés. Jupiter est dans sa propre maison, il est donc fort d’un point de vue terrestre. Les idéaux peuvent être bizarres ou précurseurs. Le Soleil étant en aspect harmonieux de Jupiter, il  a une certaine possibilité de les incarner, mais de façon plus consciente ou volontaire que dans le cas d’une conjonction.


Le vertex de Kinski est étroitement conjoint à Saturne en Scorpion, les natifs de ce signe sont susceptibles d’apporter une rencontre très importante et d’autant plus transformatrice que Pluton est à l’Ascendant de Kinski. Une rencontre qui doit être faite. Saturne est également le maître du Nœud Sud.

Jupiter-Nemesis Verseau sont au carré de Vertex-Saturne en Scorpion. Les signes fixes apportent des tensions plus rudes que les autres. Kinski pouvait peut-être ressentir très difficilement ou intensément, le jeu de possessivité impliqué par le Scorpion et le Taureau, soit dans ses amours, soit dans l’éducation de ses enfants, qui contrecarrent ou sont contrecarrés par sa philosophie de vie.

Herzog a dit de lui et de Kinski qu’ils étaient tous les deux fous. Le thème de Kinski ne présente aucune planète en maison XII, juste le Nœud Nord. La Lune à la fois le maître du Nœud Nord (planète de grande importance) et de l’ascendant, elle se trouve conjointe à l’électrique Uranus en Poissons et dans sa Xe maison, toujours très publique et très ostensible. Peut-être que cette combinaison qui mêle l’extrême sensibilité et perméabilité des Poissons à la charge uranienne n’était pas excellente pour un vécu serein et apaisé des émotions.

L’opposition Mars-Mercure en Taureau-Scorpion montre que lorsque des paroles considérées comme blessantes ou qui touchent à une blessure profonde sont prononcées à son encontre, on peut voir rouge très rapidement, l’axe des maisons concernés est l’amitié et l’amour (XI/V).

La Lune Noire de Kinski en Vierge, le pousse à rejeter ou à grandement se méfier de toute attitude rationalisante, méticuleuse ou prudente (or c’est justement le signe de naissance de Herzog). Cette colère n’est donc pas « raisonnable » par des arguments froids et logiques, puisqu’il y avait des chances pour que Kinski bloque une partie de cela en lui. Son Mercure est soumis à trois tensions difficiles l’opposition à Mars, le carré à Jupiter (et Nemesis), et enfin le redoutable sesqui carré à Uranus… 

Après ce très bref tour de quelques points individuels, voyons la synastrie. Elle est montée sur le thème de Kinski (en bleu au centre), les planètes de Herzog autour (en rouge autour) et elle permet de voir les points de rencontre et zones de friction :


Comme je l’ai dit plus haut : on voit la Lune Noire de Kinski (bleu) conjointe Soleil de Herzog (et Nemesis), c’est en général un des facteurs de difficultés dans une relation. La Lune Noire étant un point inconscient difficile à gérer de façon rationnelle (d’autant plus quand elle rejette à priori ce qui l’est), on peut s’attendre des conflits.

A l’ascendant et au Nœud Nord de Kinski tout proche de son Pluton, on trouve la Lune et le Jupiter de Herzog (signe du Cancer). La dimension généralement bienveillante d’une conjonction Lune-Jupiter de Herzog fait face à une transformation imposée des émotions de Kinski. Herzog a raconté qu’il était encore jeune lorsqu’il a été témoin des premières crises de colère de Kinski. Cette Lune-Jupiter de Herzog est au carré de la Vénus de Kinski puissante en Balance, mais très attaquée. Les pulsions puissantes de Mars en Taureau et la Lune complètement investie par Uranus, battent en brèche régulièrement l’idéal d’équilibre que peut avoir un Soleil-Vénus en Balance.

On peut voir dans le quinconce reliant le Saturne de Herzog au Mercure de Kinski combien celui-ci pouvait peut-être considérer que son autorité de réalisateur (Saturne) lui paraissait superficielle ou juste des mots (en Gémeaux). Ironiquement le Mercure de Herzog dans le même signe que la Vénus et le Soleil de Kinski, et est un indice qu’il était plutôt ouvert au dialogue.

Notons cependant avant de conclure, que l’astéroïde Toro qui fonctionne beaucoup sur l’intimidation est pour les deux personnes dans le même signe que leurs soleils respectifs, Toro étant tout conjoint au Soleil et à la Nemesis de Herzog, une position assez dangereuse, si elle est vécue « en victimisation » car elle expose à connaître la violence d’autrui. La bande annonce du film d’Herzog montre un instant où il provoque, très calmement Kinski qui semble déjà hors de lui. Les deux possèdent donc une sensibilisation à la violence, assez mentale si on pense à la Vierge et à la Balance.

Je pense que LE point de cette relation difficile est la conjonction Soleil-Nemesis de Herzog à la Lune Noire de Kinski, en tous cas faute de mieux pouvoir observer le thème de Herzog. Dans l’intervalle, j’ai le sentiment d’une personne qui fait office d’ennemi mais qui ne l’est pas réellement, qui accepterait plutôt d’endosser le rôle, par affection, comme un challenge difficile et une participation à l’évolution de vie d’un proche dont on se soucie. Mais ce n’est qu’une impression.


Pour plus d’information sur les astéroïdes mentionnés comme Toro et Lilith, toutes les références figurent déjà dans les diverses notes de ce blog (dont la fonction de recherche en haut à droite fonctionne), et plusieurs Bulletins de l’œilrelaient des articles ou des traductions plus longues.

Viewing all articles
Browse latest Browse all 61

Trending Articles